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Pays le moins religieux du monde : découvrez le classement des nations les moins croyantes

L’absence de croyance religieuse progresse dans plusieurs régions du monde, souvent en corrélation avec des indicateurs tels que le niveau d’éducation ou le PIB par habitant. Les enquêtes internationales révèlent ainsi des écarts majeurs entre pays, certains États affichant des taux d’athéisme ou d’agnosticisme supérieurs à 60 %.

Des disparités notables subsistent cependant, y compris au sein de zones géographiques supposées homogènes. Les conséquences de cette évolution varient : dans certains pays, la laïcité est protégée, ailleurs, le manque de foi expose à la marginalisation ou à la persécution.

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Panorama mondial : où la religion recule-t-elle le plus ?

D’un continent à l’autre, la cartographie de la croyance religieuse change de visage. Les chiffres du Pew Research Center bousculent les idées reçues : la Chine domine le classement mondial de l’irréligion avec près de 90 % de sa population adulte qui ne se réclame d’aucune confession. Ce phénomène ne doit rien au hasard : entre politique d’État et contrôle drastique des cultes, l’histoire chinoise a érigé la non-croyance en norme sociale.

L’Europe occidentale n’est pas en reste. Ici, la sécularisation s’installe solidement. Impossible d’ignorer la Suède et la République tchèque, véritables références en matière de détachement religieux. Tandis que 73 % des Suédois se disent sans religion, la République tchèque affiche un taux quasi identique à 72 %. Un record pour le vieux continent. À leur suite, le Royaume-Uni, la Belgique, l’Australie, Hong Kong, le Vietnam ou la Norvège complètent la liste des nations où la foi s’efface discrètement, mais sûrement.

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Pour mieux cerner ces tendances, voici les pays où la non-croyance atteint des sommets :

  • Chine : environ 90 % sans religion
  • Suède : 73 % sans affiliation religieuse
  • République tchèque : 72 % sans religion
  • Royaume-Uni, Belgique, Australie, Hong Kong, Vietnam, Norvège : niveaux élevés d’irréligion

Partout où l’on valorise l’autonomie, l’accès à l’éducation et l’émancipation sociale, la foi collective s’étiole. Les chiffres ne mentent pas : certains pays voient la religion reléguée au rang de choix personnel, presque confidentiel. D’autres, au contraire, maintiennent une emprise de la tradition sur l’espace public. Cette mutation s’accélère, dessinant de nouveaux contours pour la spiritualité collective.

Classement des pays les moins religieux : chiffres clés et tendances récentes

Derrière la froideur des statistiques, une réalité saisissante se dessine. La Chine règne sans partage sur le classement mondial de la non-croyance, forte de ses 90 % d’adultes sans affiliation religieuse. Ce chiffre, relayé par les enquêtes du Pew Research Center, souligne la spécificité d’un pays où la religion reste souvent confinée à la sphère intime.

Juste derrière, l’Europe du Nord et centrale s’affirme : la Suède (73 %) et la République tchèque (72 %) s’installent durablement en haut du palmarès. Le Royaume-Uni, la Belgique, l’Australie, Hong Kong, le Vietnam et la Norvège se distinguent eux aussi par une faible présence de la religion dans la vie publique. Ce désengagement n’a rien d’anecdotique : il traduit un glissement profond du rapport collectif au sacré.

Tableau synthétique des taux de non-affiliation religieuse

Pays % sans affiliation religieuse
Chine 90
Suède 73
République tchèque 72

En France, la situation apparaît plus nuancée. Selon les sources et les générations, la part de croyants oscille entre 29 % et 48 %. Les États-Unis, quant à eux, détonnent dans le concert des pays développés avec plus de 54 % de croyants, preuve que la modernité ne rime pas partout avec éloignement des pratiques religieuses. Ce paysage mouvant, entre effritement de la foi et quête de sens individuelle, façonne un monde où la carte des croyances ne cesse de se réinventer.

Richesse, éducation, diversité culturelle : quels liens avec la sécularisation ?

La progression de l’irréligion ne s’explique pas par un seul levier. Les études du Pew Research Center montrent que l’enrichissement économique s’accompagne souvent d’un recul des pratiques religieuses. Quand le niveau de vie grimpe, la religion perd son rôle de filet social ou d’assurance face à l’incertitude. La Suède ou la République tchèque en sont la preuve vivante : des sociétés dotées d’une solidarité étatique forte voient la religion s’effacer de l’espace collectif.

L’éducation agit comme un révélateur tout aussi puissant. Plus l’accès à l’enseignement supérieur se généralise, plus le lien avec les institutions religieuses se distend. Dans ces sociétés, la liberté de conscience s’affirme, chacun pouvant choisir, ou non, d’afficher une appartenance. Cette évolution s’accompagne d’un bouleversement des modes de transmission. La dimension religieuse, autrefois centrale dans les familles, se privatise, voire disparaît complètement.

La diversité culturelle ajoute encore une dimension au phénomène. Dans les grandes villes, la pluralité des convictions trace les contours d’un espace collectif où la neutralité s’impose. Les débats sur la place de la religion dans la sphère publique ne tarissent pas, mais la tendance reste marquée : le recul de la foi s’accélère. Conséquence inattendue, la sauvegarde du patrimoine religieux devient un enjeu à part entière. Faute de ressources et de fidèles, les bâtiments historiques s’exposent à l’oubli, questionnant la mémoire collective et la transmission culturelle.

secularisme mondial

Persécutions, libertés et enjeux sociaux dans les sociétés peu croyantes

La raréfaction de la pratique religieuse bouleverse la gestion du patrimoine religieux collectif. En France, la loi de 1905 a acté une séparation nette entre Églises et État, confiant l’immense majorité des édifices religieux à la responsabilité publique. Ce modèle, unique sur le continent, place les communes au cœur de la préservation de près de 100 000 bâtiments, mais seuls 15 000 profitent d’une protection au titre des monuments historiques.

Pour mieux comprendre les enjeux, voici quelques réalités concrètes :

  • La plupart des églises catholiques, temples protestants et synagogues sont implantés en milieu rural.
  • Les édifices non protégés voient leur état se dégrader plus rapidement, faute de moyens et de fréquentation.
  • En Alsace, de nombreuses synagogues figurent parmi les lieux les plus menacés, la diminution des communautés compliquant leur sauvegarde.

Dans ce contexte, la question de la désaffectation des bâtiments prend une dimension nouvelle. Si la prudence reste de mise, la jurisprudence permet désormais des usages multiples : concerts, expositions, événements culturels trouvent leur place dans ces murs autrefois exclusivement dédiés au culte. Ce compromis permet de maintenir vivante la mémoire des lieux, sans sacrifier leur patrimoine ni leur identité.

Les subventions publiques, la mobilisation de la Fondation du patrimoine ou du Loto du patrimoine deviennent indispensables pour financer les restaurations et garantir la sécurité des visiteurs. Les conservateurs des antiquités et objets d’art assurent la préservation du mobilier tandis que les CAUE accompagnent les élus locaux dans la valorisation de ces édifices. Ces actions ne servent pas seulement la mémoire collective : elles transforment les anciens lieux de culte en véritables atouts pour le tourisme et la vie sociale. La mutation est en marche, et l’histoire continue de s’écrire, pierre après pierre, prouvant que l’absence de foi n’efface ni les traces du passé, ni les défis du présent.

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